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de combat. Ceux des passagers qui �taient valides avaient de-
mand� � se battre dans les rangs de l �quipage, et on leur avait
donn� des armes. Un silence absolu r�gnait dans la batterie et
sur le pont. � peine �tait-il interrompu par les quelques mots
que le commandant �changeait avec le capitaine Todros.
� Nous ne nous laisserons pas aborder, lui disait-il. Atten-
dons que les premiers b�timents soient � bonne port�e, et nous
ferons feu de nos canons de tribord.
 Tirerons-nous � couler ou � d�m�ter ? demanda le se-
cond.
 � couler �, r�pondit Henry d Albaret. C �tait le meilleur
parti � prendre pour combattre ces pirates, si terribles �
l abordage, et particuli�rement ce Sacratif, qui venait de hisser
impudemment son pavillon noir. Et, s il l avait fait, c est qu il
comptait, sans doute, que pas un seul homme de la corvette ne
survivrait, qui se pourrait vanter de l avoir vu face � face.
Vers une heure apr�s midi, la flottille ne se trouvait plus
qu � un mille au vent. Elle continuait de s approcher � l aide de
ses avirons. La Syphanta, le cap au nord-ouest, ne se mainte-
nait pas sans peine � cette aire de compas. Les pirates mar-
chaient sur elle en ligne de bataille  deux des bricks au milieu
de la ligne, et les deux autres � chaque extr�mit�. Ils manSu-
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vraient de mani�re � tourner la corvette par l avant et par
l arri�re, afin de l envelopper dans une circonf�rence, dont le
rayon diminuerait peu � peu. Leur but �tait �videmment de
l �craser d abord sous des feux convergents, puis de l enlever �
l abordage.
Henry d Albaret avait bien compris cette manSuvre, si p�-
rilleuse pour lui, et il ne pouvait l emp�cher, puisqu il �tait
condamn� � l immobilit�. Mais peut-�tre parviendrait-il � briser
cette ligne � coups de canon, avant qu elle ne l e�t envelopp� de
toutes parts. D�j�, m�me, les officiers se demandaient pourquoi
leur commandant, de cette voix ferme et calme qu on lui
connaissait, n envoyait pas l ordre d ouvrir le feu.
Non ! Henry d Albaret entendait ne frapper qu � coup s�r,
et il voulait se laisser approcher � bonne port�e.
Dix minutes s �coul�rent encore. Tous attendaient, les
pointeurs, l Sil � la culasse de leurs canons, les officiers de la
batterie, pr�ts � transmettre les ordres du commandant, les ma-
telots du pont jetant un regard par dessus les pavois. Les pre-
mi�res bord�es ne viendraient-elles pas de l ennemi, mainte-
nant que la distance lui permettait de le faire utilement ?
Henry d Albaret se taisait toujours. Il regardait la ligne qui
commen�ait � se courber � ses deux extr�mit�s. Les bricks du
centre  et l un d eux �tait celui qui avait hiss� le pavillon noir
de Sacratif  se trouvaient alors � moins d un mille.
Mais, si le commandant de la Syphanta ne se pressait pas
de commencer le feu, il ne semblait point que le chef de la flot-
tille f�t plus press� que lui de le faire. Peut-�tre m�me pr�ten-
dait-il accoster la corvette, sans m�me avoir tir� un seul coup de
canon, afin de lancer quelques centaines de ses pirates �
l abordage.
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Enfin Henry d Albaret pensa qu il ne devait pas attendre
plus longtemps. Une derni�re ris�e, qui vint jusqu � la corvette,
lui permit d arriver d un quart. Apr�s avoir rectifi� sa position,
de mani�re � bien avoir les deux bricks par le travers, � moins
d un demi-mille :
� Attention sur le pont et dans la batterie ! � cria-t-il.
Un l�ger bruissement se fit entendre � bord, et fut suivi
d un silence absolu.
� � couler ! � dit Henry d Albaret.
L ordre fut aussit�t r�p�t� par les officiers, et les pointeurs
de la batterie vis�rent soigneusement la coque des deux bricks,
tandis que ceux du pont visaient la m�ture.
� Feu ! � cria le commandant d Albaret.
La bord�e de tribord �clata. Du pont et de la batterie de la
corvette, onze canons et trois caronades vomirent leurs projecti-
les, et entre autres, plusieurs paires de ces boulets ram�s, qui
sont dispos�s pour obtenir un d�m�tage � moyenne distance.
D�s que les vapeurs de la poudre, repouss�es en arri�re,
eurent d�masqu� l horizon, l effet produit par cette d�charge sur
les deux b�timents, put �tre imm�diatement constat�. Il n �tait
pas complet, mais ne laissait pas d �tre important.
Un des deux bricks, qui occupaient le centre de la ligne,
avait �t� atteint au-dessus de la flottaison. En outre, plusieurs
de ses haubans et galhaubans ayant �t� coup�s, son m�t de mi-
saine, entam� � quelques pieds au-dessus du pont, venait de
tomber en avant, brisant du m�me coup la fl�che du grand m�t.
Dans ces conditions, ce brick allait perdre quelque temps � r�-
parer ses avaries ; mais il pouvait toujours porter sur la corvette.
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Le danger qu elle courait d �tre cern�e, n �tait donc pas att�nu�
par ce d�but du combat.
En effet, les deux autres bricks, plac�s � l extr�mit� de l aile
droite et de l aile gauche, �taient maintenant arriv�s � hauteur
de la Syphanta. De l�, ils commen�aient � se rabattre sur elle en
d�pendant ; mais ils ne le firent pas sans l avoir salu�e d une [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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